bric-à-brac blog de Ninjamanu

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jeudi, juin 27 2013

Ecouter le silence

__J'aime écouter le silence !

Le silence est bruissant :

- Les feuilles mortes qui craquent sous mes pas dans la forêt.

- Le chant d'un oiseau c'est aussi le silence.

- Les stridulations d'un grillon dans la chaleur d'un soir d'été.

- L'appel incessant de la cigale mâle

- Le murmure d'un ruisseau, d'une cascade ou le bruit des vagues.

- Le vent qui joue de la harpe dans les branches d'un olivier ou d'un saule pleureur.

- Le cri d'un oiseau de nuit.

- Le tic-tac de l'horloge dans la pénombre fraîche.

- Le crissement du stylo sur la page du cahier.

- Le cliquetis des aiguilles à tricoter de Grand-mère près du feu pétillant dans l'âtre.

- Un chat qui ronronne,

C'est le silence comme je l'aime.

Très jeune, j'aimais le bruit :

- Les pétarades des "mobs"

- Les avions à réaction qui déchiraient le ciel en faisant peur aux hirondelles.

- La musique qui donnait envie de se déhancher.

- Les moteurs vrombissants des 24 heures du Mans.

- Les fêtes de village.

- Les auto-tamponneuses et tout ce qui maintenant m'agresse les oreilles...

Je ne supporte plus les auto-radios, et même la radio tout court, la télévision, de temps en temps, pour des jeux qui ne font pas trop de tapage, a encore droit de cité.

Je ne peux plus entendre le bruit des fusils de chasse et les carabines des fêtes foraines ne me tentent plus.

LAISSEZ MOI ÉCOUTER LE SILENCE.__!!!

dimanche, mars 10 2013

INSOMNIES...

INSOMNIES...

A l'heure où le soleil semble rentrer sous terre,

Où les nuages blancs s'auréolent de rouge,

Je me sens chaque jour rêveuse et solitaire

Quand jusqu'à l'horizon plus rien d'humain ne bouge.

Un silence pesant s'étale sur la plaine

Entre les rangs de vigne que l'hiver a noircis.

Des reflets bleus s'allument aux fenêtres lointaines,

Quelques diamants scintillent sur fond de ciel bleu nuit.

C'est l'heure où les angoisses et tristes souvenirs

Viennent nous assiéger comme de vieux spectres gris

Avec leurs grimaces et leurs éclats de rire,

Distillant de la peur à vous blanchir la nuit.

Mais la beauté du ciel et la lune sereine

Effacent peu à peu ces fantômes virtuels.

L'espérance renait, la joie chasse la peine,

La quiétude venue, arrive le sommeil.

Janine Laval 10.03.2013

jeudi, décembre 13 2012

Père Noël, tu as oublié des cheminées....

Troupeau de moutons gris dans le ciel de Décembre. Le vent hurle "à la mort" par la vitre brisée. Des toiles d'araignées dans la cheminée vide. Pas de souliers d'enfants devant l'âtre noirci. Noël ne descend pas dans ces sombres foyers.

Mais de l'autre côté de la grande avenue Des fenêtres scintillent sur des sapins géants. Des guirlandes clignotent... Des boules colorées ornent les branches vertes. Des enfants ouvrent avec frénésie De gros paquets dorés, tout en riant très fort...

JE NE CROIS PLUS AU PERE NOEL !

Janine Laval à Ribaute les Tavernes le 13/12/2012

mardi, octobre 30 2012

Une nuit d'Halloween.... HOUUUUU !

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Une nuit d’Halloween…

La nuit est noire…Sans un croissant de lune.

Les grands chênes sombres frissonnent doucement.

Le sable se soulève au sommet de la dune.

La brume sur la mer s’élève lentement.

Quelques ululements au-dessus des lagunes

Ajoutent un brin d’angoisse au mystère du moment.

Autour de la chapelle, quelques tombes moussues…

Un oiseau noir est posé sur une croix de grès…

Soudain, semblent glisser quelques ombres velues

Sortant de sous les dalles de marbre glacées.

Sarabande nocturne, lutins et feux-follets

Dessinent autour des tombes une ronde :

Se tenant par la main, la danse du balai !

Sorciers, sorcières et chats huants se répondent.

La lune, enfin, se lève à l’horizon bleuté,

Elle plaque au décor sa pâleur maladive.

Les ombres s’évanouissent, le temps s’est arrêté,

Halloween est finie…le jour des morts arrive.

Janine Laval 27.10.2012

samedi, octobre 27 2012

Haïku RUINE

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mercredi, octobre 24 2012

Lorsque sur l'oreiller...

Lorsque sur l'oreiller, ta tête se repose,

Quels rêves se faufilent sous tes paupières closes ?

Quel roman picaresque au scénario brumeux

T'emmène loin de moi dans d’improbables lieux ?

Je vois que tu t'agites, mais tu semble sourire,

J'aimerais tant savoir ce qui te fait courir...

Quelque île mystérieuse au sein de l'océan

Pour ancrer ton voilier à l'abri des grands vents

Ou des forêts touffues aux ombres d'émeraude

Dans lesquelles gambadent des lutins en maraude.

De jolies vahinés aux couronnes fleuries

T'entourant de leurs bras dorés et ...rient.

Bien sûr je ne fais qu'imaginer ces choses

Lorsque sur l'oreiller ta tête se repose...

Janine Laval 24 octobre 2012

samedi, octobre 20 2012

un soir en bord de mer...

Lorsque l'astre du jour disparait sous la mer,

Quand les mouettes reviennent avec les chalutiers,

M'arrivent avec la nuit quelques pensées amères :

Relents de souvenirs ponctués de regrets. ---

A l'exemple d'Ulysse faire un très long voyage

Sur de frêles esquifs ou des voiliers fringants.

Prendre parfois des risques, arrêter d'être sage

Accoster chaque terre, fendre tout océan. ---

Bourlinguer d'ouest en est, filer du sud au nord,

Admirer en un jour quatre soleils couchants

Sous un ciel blanc de givre ou sur des plages d'or

Connaître chaque vague, parler aux goélands. ---

Les années passent vite et les rêves s'émoussent

Le bateau reste au quai, on voyage en métro.

On devient bureaucrate, on oublie d'être mousse,

Mais certains soirs nous vient un frisson sur la peau.. ---

.

Janine Laval 20 octobre 2012

mardi, juin 5 2012

Haïku : les yeux du chat

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samedi, juin 2 2012

Alzheimer ...

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samedi, mai 26 2012

haïku ARBRES MORTS

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jeudi, mai 24 2012

Suite des Poèmes illustrés

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DCF 1.0

mardi, mai 22 2012

POEMES ILLUSTRES

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samedi, mai 12 2012

LE TORRENT



Dans ces longs couloirs glauques
Où ma pensée s’effiloche et bruine
En perles de misère,
Des soleils poussiéreux,
Des lunes désargentées,
Des douleurs silencieuses,
Des cris étouffés,
Des bateaux en partance
Qu’on ne reverra plus.
Des vagues dévoreuses
D’enfance dévastée.

Soudain, un filet d’espérance
Prend sa source doucement
Goutte
À
Goutte
Et chuchote,
Là, 
Dans le fond de l’abîme,
Et s’enfle…
S’enfle…
À devenir torrent.

Un ancien poème illustré

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ACROSTICHE de JE T'AIME...

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Ville véloce (peut se slamer !)


Évidence obsédante de l’absence de vide
Ronronnements et grondements environnants
Dans le vent soulevant les auvents de vitrines sordides
La Ville véloce, valse à contretemps.

Les lueurs des lampions qui luisent sous la lune
Éclairent encore les cours, au fond des corridors.
Des passants pressés piétinent pesamment le bitume.
La Ville véloce se love dans la nuit et s’endort.

Le jour qui jaillissait jadis en gerbes de gemmail
S’efface et se faufile aux fissures de ces fausses fontaines
Les crépuscules crasseux ont perdu leur costume corail
La Ville véloce se décolore et se gangrène.

Elle noue des colliers aux nuits noires de novembre
Perles pâlies par les brumes de ces passions nocives
Étoiles incertaines qui tremblent aux lucarnes des chambres
La Ville véloce s’allume aux plafonds des coursives.

Elle pleure parfois les larmes pourpres du désamour
Des enfances trop tôt fanées de fierté qu’on efface
Et de furtives flammes fauves enfièvrent les faubourgs
La ville véloce brûle enfin ses lourdes carapaces.

C’était comment ?

Un brouillard mauve glisse sur ma mémoire
C’était comment avant ?
Quand je vivais !

J’avais un cœur, ça je m’en souviens
Très vaste, à la place des yeux,
Pour voir ,

Il y poussait des fleurs, je crois
Le soleil, chaque soir s’habillait de pourpre.
Et les nuages dessinaient des formes dans le ciel :
Des monstres inoffensifs ou des oiseaux.

Quelques fontaines de ci de là pleuraient,
Silencieuses.
Les labyrinthes y étaient si compliqués
Que ton amour s’est égaré un jour.

Depuis, je vais, je viens, je cherche.
Je t’appelle en vain
Seul, l’écho répète inlassablement
Mes cris.

Et pourtant, ce cœur, il était plein de toi,

Et toi,
Te souviens-tu de moi ?

Les émigrants clandestins,


__

Des routes sans virage qui vont au bout du monde
Et le soleil qui danse au dessus des déserts,
Ils ont dû oublier que la terre était ronde
Où s’en vont-ils si loin, en fuyant la misère.

Ils découvriront trop tard sans doute
Que l’autre bout du monde, il était là
Derrière eux, à leurs pieds, sur la route,
Comme un arc en ciel que l’on n’atteindra pas !

L’Eldorado reste toujours une chimère
Ailleurs, l’herbe semble souvent plus dense
Les mirages existent aussi hors des déserts
Des bateaux chavirent dans le silence.__

jeudi, mai 3 2012

POEMES ILLUSTRES

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lundi, avril 30 2012

Délocalisation,

Pour les Moulinex, Lejaby, Renault et compagnie...pour les victimes de délocalisations, fermetures, rachats en tous genres :

Quelqu'un m'a dit que ça pouvait se slamer...

DÉLOCALISATION.

Durant des années, la sonnerie du réveil

Et la route, à pied, en bus ou en train,

A bicyclette ou en auto, sous la pluie ou le soleil.

Les mêmes gestes, de la pointeuse du matin

A celle de la sortie, sur le même appareil.

User sa vie pour assurer celle des siens,

Avec pour horizon le seul jour de la paye.

On se croyait forgé pour un autre destin,

Mais nos préférences n'ont pas trouvé d'oreilles

Pour nous laisser partir sur un autre chemin.

Alors nos mains cherchent, jusque dans le sommeil,

A se préparer de plus beaux lendemains.

Soudain, pour des raisons pseudo-économiques

On nous apprend que notre usine va fermer.

On ne se soucie pas plus que de l'as de pique

De ceux et celles sans qui rien n'aurait fonctionné.

Quelques cadres endimanchés nous expliquent

Que nous coutions trop cher, par ce que trop payés.

La-bas, des gens dociles et pourtant dynamiques,

Fabriqueront autant, dans un moindre délai,

Ce que, durant trente ans, nos mains prolifiques

Ont façonné : l'objet de notre renommée !

Ils sont restés sourds à nos vives suppliques

Faisant de notre avenir un horizon bouché.

GOMORRHE

Toujours aussi torturée par les nouvelles des guerres, des crimes, de la violence sous toutes ses formes, qu'elle s'étale impudiquement au grand jour ou reste silencieuse et larvée, mais non moins dramatique, j'ai écrit ces quelques lignes:

GOMORRHE

Entendez-vous dans l'ombre

La rumeur apportée par le vent:

Les cris des enfants affamés,

Les sanglots des veuves éplorées,

Les plaintes des agonisants

Ensevelis sous les décombres.

Discernez-vous dans ces nuages noirs,

Au sein de ces violents orages,

La fumée des villes incendiées.

Voyez vous ces corps torturés

Par la fureur des hommes et la rage,

La peur au ventre de l'aube au soir.

Au milieu des ruines de Gomorrhe,

Des zombies et des statues de sel:

Hologrammes des enfants égorgés,

Offrandes inutiles à des dieux de papier,

Sacrifiés sur de sombres autels,

Voués à la souffrance et à la mort

Mais que se taisent enfin les canons,

Que sèchent les larmes des mères.

Reviennent les colombes roucouler,

Les rossignols et les pinsons chanter

Dans les jardins de mon père,

Quand les lilas y refleuriront.

12.09.2008 J.L.

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AILLEURS...

Un soleil pâle émerge des brouillards,

Dissout les ombres, estompe les contours.

Le vent du nord assèche les labours,

Fait grincer les girouettes noires.

Les bœufs s'ennuient dans les pâtures,

Leurs yeux sombres fixent les portails

En rêvant de chaleur et de paille

A l'abri des étables obscures.

Un chien errant hurle tout-à-coup

Brisant ce silence palpable

En échos ricochant, sur le sable

Des berges, ainsi que des cailloux,

La campagne s'étire, se réveille.

Les fenêtres s'ouvrent et s'éteignent.

Les cygnes glissent, les jars se baignent.

Des ruches, s'envolent les abeilles.

...

Et pendant ce temps là... AILLEURS

Des humains souffrent et meurent

Des maisons brûlent, des enfants pleurent.

Oui, bien sûr...Mais c'est AILLEURS...

14,09,2008

tableau_champetre_redimensionne_.jpg J.L.

dimanche, avril 29 2012

Je ne sais pas encore quel titre lui donner, je pensais FLASH-BACK ou RETOUR au JARDIN D’ÉDEN,

L'être humain, seul animal réellement nuisible,

La terre tournerait peut-être mieux sans lui.

Si "Dieu" pouvait ré-écrire la Bible

Et s'arrêter avant la cinquième nuit !

Ni d’Ève, ni d'Adam, mais toute la nature

S'épanouirait sans son plus funeste prédateur.

Plus de bombes ni d'instruments de torture

La faune équilibre les vaincus, les vainqueurs.

La flore s'installe selon des règles naturelles,

Les insectes nourrissent de superbes oiseaux.

D'immenses champs de fleurs abritent sauterelles

Et grillons stridulant dans les matins nouveaux .

Le jardin d’Éden avant la femme et l'homme,

Sans autre guerre que celle de la survie

Entre le loup et l'agneau et le ver dans la pomme,

Seul, le serpent s'ennuie sous son pommier fleuri.

Et SIFFLE, SIFFLE en attendant son Ève.

Mais la pomme tombée sous son arbre a pourri:

Iles sept heures du matin, il faut que je me lève,

Le SIFFLET de la théière a mis fin à mon rêve...

Haïku du printemps

haîku du printemps

LA MER, illustrée par le montage: arbre au banc

À la crête des vagues, là où surfent mes rêves,

Un troupeau de chevaux camarguais nacrés et pâles,

Galopent vers l'horizon où le soleil se lève,

Emportant avec eux, mon cœur, dans ce matin hiémal.

L'astre de cuivre rouge déverse sur l'écume

Des flots de lasure dorée, durant quelques instants

Ce spectacle divin fait fuir en moi cette amertume

Qui m'avait poussée ce matin à m'assoir sur ce banc.

Je me sens à l'instant en véritable osmose

Avec le ciel et l'eau, la lumière et les nuages,

Et la mouette rieuse et le grand flamant rose.

Oubliant les récifs où j'avais fait naufrage.

Mon esprit allégé, je quitte le banc de pierre

C'est d'un cœur plus joyeux que je reviens à mon logis,

Non sans jeter encore un long regard vers la mer,

Source de tant de peines, mais tant source de VIE

23.04.2012 Janine Laval__!!!!