Un soleil pâle émerge des brouillards,

Dissout les ombres, estompe les contours.

Le vent du nord assèche les labours,

Fait grincer les girouettes noires.

Les bœufs s'ennuient dans les pâtures,

Leurs yeux sombres fixent les portails

En rêvant de chaleur et de paille

A l'abri des étables obscures.

Un chien errant hurle tout-à-coup

Brisant ce silence palpable

En échos ricochant, sur le sable

Des berges, ainsi que des cailloux,

La campagne s'étire, se réveille.

Les fenêtres s'ouvrent et s'éteignent.

Les cygnes glissent, les jars se baignent.

Des ruches, s'envolent les abeilles.

...

Et pendant ce temps là... AILLEURS

Des humains souffrent et meurent

Des maisons brûlent, des enfants pleurent.

Oui, bien sûr...Mais c'est AILLEURS...

14,09,2008

tableau_champetre_redimensionne_.jpg J.L.