Dans ces longs couloirs glauques
Où ma pensée s’effiloche et bruine
En perles de misère,
Des soleils poussiéreux,
Des lunes désargentées,
Des douleurs silencieuses,
Des cris étouffés,
Des bateaux en partance
Qu’on ne reverra plus.
Des vagues dévoreuses
D’enfance dévastée.

Soudain, un filet d’espérance
Prend sa source doucement
Goutte
À
Goutte
Et chuchote,
Là, 
Dans le fond de l’abîme,
Et s’enfle…
S’enfle…
À devenir torrent.